Le football, évidemment

Le foot alimente les conversations et les paris sportifs. Pourtant, les résultats ne sont pas souvent au rendez-vous. Sauf quand on ne s’y attend plus ! En 2015, la sélection nationale des Kuq e Zinjtë (« Rouge et Noir ») s’est qualifiée pour l’Euro 2016 et c’est la première fois qu’une équipe albanaise a participé à une grande compétition internationale. Un succès qui doit beaucoup au staff technique italien et à une dizaine de bons joueurs élevés et formés en Suisse, dont plusieurs doubles nationaux. Le championnat est historiquement dominé par trois clubs de la capitale : le KF Tirana (24 victoires depuis 1930), le Dinamo Tirana (18) et le Partizani Tirana (16). Heureusement, depuis quelques années, les choses bougent un peu avec l’affirmation des clubs de Korça, Durrës, Kukës, Shkodra et Vlora. Mais les meilleurs joueurs albanais évoluent surtout en 2e division grecque et italienne. Traditionnellement, la plupart des amateurs de foot albanais s’intéressent davantage au calcio italien.

L’haltérophilie, l’autre sport populaire

Tous les espoirs de médaille ont longtemps reposé sur cette discipline. En 1972, l’Albanie participe à ses premiers JO à Munich et n’aligne que cinq athlètes, dont quatre haltérophiles. Ymer Pampuri bat le record du monde de poids soulevé « à l’arraché » dans la catégorie moins de 60 kg et, quelques mois plus tard, il est sacré champion du monde. Il est depuis considéré comme la plus grande star sportive du pays. L’autre grand nom de l’haltérophilie connu dans tout le pays est Pyrros Dimas. Naturalisé grec en 1992, il décrochera trois médailles d’or olympiques. Celui que l’on surnomme le « lion d’Himara » fait figure de symbole : traître pour les uns, héros pour les autres. Plus récemment, l’haltérophilie albanaise s’est empêtrée dans des affaires de dopage.

Voile, kayak et rafting

La côte ionienne est parfaite pour la voile avec le plus grand port de plaisance à Orikum. Elle se prête aussi à la pratique du kayak de mer. Si les rivières du Nord sont assez techniques et plus adaptées à la pratique du kayak en eau blanche, celles du Sud (Vjosa, Devoll, Osum) sont en revanche relativement calmes et peuvent tout à fait être descendues en canoë. La descente du canyon de l’Osum, près de Berat, est sans conteste l’une des plus spectaculaires, non pas en raison du débit de la rivière, mais plutôt à cause des paysages grandioses qu’elle permet de découvrir. Autre spot pour le rafting : la région de Përmet, qui s’est dotée d’une base à cet effet. D’une façon générale, le printemps constitue la meilleure période pour ces deux activités : en été, de nombreuses rivières ont en effet un débit trop faible, tandis qu’en hiver elles peuvent vite devenir torrentielles.

Parapente et birdwatching

Les amateurs peuvent envisager de beaux vols, notamment à partir du col de Llogara, dans le district de Vlora, où les vents sont particulièrement favorables. Si l’on peut se prendre pour un oiseau, on peut aussi en observer. Le birdwatching se pratique autour et sur le lac de Skadar, à cheval avec le Monténégro, et dans la lagune de Karavasta, située entre Tirana et Vlorë.

De la neige tout l’hiver

L’Albanie ne compte… qu’un seul téléski dans la petite station de Pista Bigëll ! Cependant, dans tout le pays la neige ne fait jamais défaut en hiver et les skieurs les plus expérimentés peuvent envisager des randonnées à ski dans les Alpes dinariques (vallées de Valbona, Theth, Boga et Vermosh), dans le massif du Tomorr (près de Berat) et dans la région de Korça (Voskopoja et Dardha).