Guide de voyage
Lisbonne

Les 12 mots-clés à LISBONNE

1. #Alfacinhas

En portugais, cela veut dire littéralement « petites salades », mais c’est aussi par ce terme que l’on désigne les natifs de Lisbonne. Non, les Lisboètes ne naissent pas dans les laitues ou ne sont pas tous végétariens. La vérité, c’est qu’autrefois la plaine qui entourait Lisbonne était une zone maraîchère réputée pour ses salades.  

2. #Bacalhau

Cela veut dire morue en portugais. Elle est cuisinée selon 1 000 recettes pour que l’on ne s’en lasse jamais. C’est aussi le plat traditionnel à Noël qui remplace notre chère dinde. On s’étonnera toujours de l’engouement qu’a suscité ce poisson depuis plusieurs siècles. Cependant, sachez-le, il n’est pas pêché dans les eaux territoriales.

3. #Colline

Lisbonne est faite de sept collines, qu’il vous faudra explorer si vous voulez la connaître. Cela demande de bons mollets ! Les vues auxquelles vous aurez droit, en revanche, sont vertigineuses, avec au fond une petite partie du Tage, quelques palmiers et un palais du XVIII^e siècle. Pas étonnant que la ville compte autant d’elevadores.

4. #Coq

A force de le voir dans toutes les boutiques, on aurait tendance à croire que le terme « Portugal » vient de Portus Gallus (« le port du coq », en latin de cuisine). Pas du tout. En revanche, le coq a bien une légende, celle de Barcelos qui parle d’un pèlerin accusé à tort et qui prouva son innocence par un miracle impliquant… un coq donc.

5. #Corbeau

Une vieille légende attribue à deux corbeaux d’avoir veillé sur la tombe de saint Vincent, martyr du Moyen Age enterré au cap du même nom (sud-ouest du pays). Quand Alfonso Henriques, le libérateur de la ville de Lisbonne, alla chercher sa dépouille, les deux corbeaux escortèrent la caravelle durant son voyage de retour jusqu’à l’Alfama.

6. #Docas

Nées de la volonté de rentabiliser les anciens quais du Tage d’où, jadis, caravelles et navires partaient puis revenaient remplis de trésors, elles abritent maintenant des bars, des terrasses, des restaurants, des boîtes de nuit, et quelques galeries, à l’endroit même où les soldats embarquaient pour les guerres coloniales en Afrique.

7. #Football

Impossible d’y échapper, c’est presque une religion ici et cela alimente beaucoup de débats voire de disputes au sein des familles. Si vous comprenez le portugais, vous entendrez souvent des conversations le midi à propos des performances des joueurs du Benfica ou du Sporting (les clubs les plus connus), surtout les lendemains de match.

8. #Fado

Pour certains, le fado dériverait du chant des troubadours du Moyen Age ; pour d’autres, il serait né des chants de marins à l’époque des grandes découvertes, imprégnés de leurs aventures et de leur vie sentimentale. Lisbonne est une des villes où s’est développé le fado. Les thèmes abordés relèvent souvent des problèmes du quotidien.

9. #Loyer

Depuis quelques années, la libéralisation du marché immobilier a créé un véritable boom et un renouveau. Lisbonne retrouve sa superbe et son prestige d'antan. Les gens d'ici vous diront que le centre-ville est méconnaissable. Revers de la médaille, les loyers ont explosé, difficile aujourd'hui de louer un appartement à un prix abordable…

10. #Mauresque

Même si le Portugal, et particulièrement Lisbonne, est profondément tourné vers l’Atlantique avec des traits celtiques, les quelques siècles d’occupation maure ont intimement marqué la ville : noms de lieux, architecture, art du jardin. Vous serez surpris de voir combien on utilise la cannelle et la coriandre dans la cuisine portugaise.

11. #Œillets

La nuit du 25 avril 1974, la chanson de Zeca Afonso, Grândola Vila Morena, diffusée à 0h25 sur les ondes de la radio catholique de Lisbonne, est le signal attendu. Les capitaines de l'armée, écœurés des guerres coloniales, menacent ouvertement le pouvoir. Ce jour-là, on voit les soldats dans la rue avec au bout de leur fusils… des œillets.

12. #Saudade

Un mot presque intraduisible en français (ou dans toute autre langue d’ailleurs), mais ô combien ressenti par les Portugais ! C’est l’absence, le regret de ce qui aurait pu être ou de ce qui a été (sans l’idée de remords), la résignation devant ce qui ne pourra jamais venir… C’est aussi le souffle du fado, l’âme du pays tout entier.