Découvrez MONTRÉAL : Gastronomie
Montréal offre un paysage gastronomique partagé entre son rôle de ville mondiale moderne et ses traditions culinaires très anciennes. La cuisine du Québec présente un mélange savoureux venant de France, d’Angleterre et des Premières Nations qui ont fait découvrir aux Européens de nombreux produits comme l’emblématique sirop d’érable donc le Québec contrôle 71 % de la production mondiale à lui seul. Mais au-delà de la poutine et de la tourtière, Montréal a énormément à offrir aux gourmets entre plats traditionnels et marchés locaux pleins de couleurs comme les marchés Jean Talon et Atwater. Et pour ceux qui aimeraient découvrir d’autres cuisines pendant leur séjour, Montréal reste l’une des villes les plus cosmopolites d’Amérique du Nord, et compte des restaurants proposant des cuisines des quatre coins du monde dont d’excellentes enseignes dans l’immense quartier chinois de Montréal, fondé il y a plus d’un siècle.
La nature au service de l’assiette
Sauvages ou cultivées, les baies sont très savoureuses en été. On pense bien sûr aux bleuets (myrtilles en France) qui entrent dans la composition de nombreux desserts. La récolte a lieu en août (Festival du Bleuet). Ils servent aussi à la fabrication du vin de bleuet qui rappelle le porto. Un autre fruit de la même famille, l'atoca ou canneberge (cranberry en anglais) est le fruit de l’airelle des marais d'Amérique, qui sert à la préparation d'une gelée rouge, légèrement acidulée, qui accompagne bien la dinde et le gibier. Elle croît dans les tourbières des régions froides. Sa culture reste très difficile car elle réclame d'énormes quantités d'eau pour protéger les bourgeons contre le gel au printemps et à l'automne.
Au mois d'août, lors de la cueillette du blé d'Inde (maïs doux pour l'homme, par opposition au maïs que l'on donne aux animaux), a lieu "l'épluchette de blé d'Inde", réunion de famille typiquement québécoise pendant laquelle on épluche des épis de maïs. Les convives dégustent le maïs directement sur l'épi, bouilli ou grillé, simplement tartiné de beurre et de sel, accompagné d'une bonne bière fraîche.
Les forêts québécoises regorgent de succulents produits comestibles. Très utilisés autrefois, notamment par les Autochtones qui s'en servent encore de nos jours, ils gagnent en popularité depuis quelques années chez les restaurateurs et artisans de la province. Champignons sauvages, légumes et petits fruits forestiers, plantes et fleurs comestibles, noix nordiques et autres tisanes comme le thé du Labrador, une plante utilisée en infusion pour ses vertus médicinales.
Avec ses quelque 9 000 km de côtes et plus de 500 000 lacs, le Québec ne manque pas de poissons, crustacés et mollusques. On pêche essentiellement la morue, le flétan, le hareng, le maquereau, le doré, l'esturgeon, le saumon, la truite et les fruits de mer et mollusques (crabe, homard, crevette, pétoncle). Les restaurants et poissonneries de la province penchent également vers des produits mal connus mais pourtant comestibles du Saint-Laurent, dans un souci premier de développement durable et de protection de la biodiversité : le buccin commun (bourgot), la clovisse arctique, le crabe araignée, la mactre de Stimpson, la mye commune, l'oursin vert, le phoque gris, certaines espèces d'algues, etc.Fromages et charcuteries
Pâtes persillées, molles, demi-fermes, du lait cru de vache, de brebis ou de chèvre... On retrouve près d'une centaine de fromageries au Québec. Plusieurs d'entre elles vous offrent d'autres produits faits à partir du lait de leur troupeau, comme de la crème, du beurre, du yogourt, des savons et des mets préparés avec du fromage. On peut citer parmi les plus communs l’Oka produit dans l’abbaye du même nom dans les Laurentides ou le Paillasson de l'Isle d'Orléans, un fromage à pâte demi-ferme sans croûte produit sur l’île éponyme. Il serait le plus vieux fromage d’Amérique du Nord, produit depuis le début du XVIIe siècle. Sans oublier la charcuterie québécoise avec le crêton, une sorte de rillettes, ainsi que plusieurs spécialités de pâte, de lard ou de boudin.
Immanquable sirop d’érable
Évidemment impossible de ne pas parler du plus doux des produits québécois, le sirop d’érable. On compte de nombreux produits dérivés de l'érable sucrier : sirop, sucre, beurre, tire, etc. C'est au printemps que les érables sucriers sortent de la torpeur de l'hiver pour produire une eau d'érable abondante que l'on recueille dans des seaux suspendus aux becs verseurs fichés dans les troncs. On fait ensuite bouillir l'eau d'érable pour obtenir le fameux sirop d'érable. La sève ainsi débarrassée de son eau par évaporation devient de plus en plus sucrée et sirupeuse.
Les classiques de la cuisine québécoise
Un peu cliché certes, mais il est impossible au Québec de passer à côté de la célèbre poutine. Cet en-cas nourrissant de frites garnies de fromage en grains, le tout nappé d'une sauce gravy (poutine régulière) ou de sauce tomate à la viande (poutine italienne) est l’emblème du Québec. Au cours des dernières années, la poutine est revisitée avec des déclinaisons surprenantes : au foie gras, à la dinde, au jambon et ananas...
On savourera également avec plaisir un bagel, petit pain brioché en forme d'anneau plébiscité au brunch entre autres pour sa texture ferme. Il est réalisé avec une pâte au levain naturel, puis poché rapidement dans l'eau avant d'être passé au four. On peut le prendre nature, au sésame, aux graines de pavot, à l'oignon, etc. Cette spécialité juive ashkénaze originaire d’Europe centrale a acquis ses lettres de noblesse en Amérique du Nord. On le fourre de saumon fumé, de crème aigre à la ciboulette, de cornichons doux, de rosbif, d’oignons frits ou de moutarde au miel. Le smoked meat est une viande de bœuf fumée servie dans du pain de seigle ou dans un bagel, accompagnée de cornichons à l'aneth. On peut la demander maigre, mi-maigre ou grasse. Ne manquez pas de faire un arrêt chez Schwartz's à Montréal, l'endroit parfait pour un smoked meat de qualité. Dans un autre genre, la guédille au homard est un pain à hot-dog fourré d’une généreuse portion de salade de homard nappée d’une mayonnaise aux herbes et aux câpres. On ne trouve ce plat qu'en été (la saison de pêche au homard est en mai et juin), principalement dans les cantines et restaurants des régions maritimes.
Il existe également des plats traditionnels, bien souvent des plats réservés aux tables familiales et dans certains restaurants spécialisés : soupe de gourganes (grosses fèves) au lard, canard au sirop d'érable, gibelotte de lapin au cidre (fricassée), cipaille ou cipâte (tourte au gibier), pâté de viande aux pommes de terre, etc. Diverses tourtières, à l'origine à base de gibiers, aujourd'hui confectionnées avec des viandes de porc et de veau mélangées, sont emblématique de la cuisine rurale québécoise. La plus connue est certainement la tourtière du Lac-Saint-Jean, farcie de viande hachée et de pomme de terre.Des pâtisseries aux noms savoureux
En plus des nombreux desserts modernes comme les cupcakes, les muffins et les donuts répandus dans tout le pays, le Québec est riche de nombreuses douceurs dont les origines sont parfois très anciennes comme les beignes au levain, des beignets en forme d’anneaux parfumés à la vanille que l’on retrouve dans les livres de recettes québecois depuis le milieu du XIXe siècle. Sinon on pourra se régaler de pâtisseries aux noms assez comiques comme les pets-de-soeur, des brioches roulées à la cassonade, ou des grands-pères au sirop d'érable, une sorte de petit gâteau moelleux imbibé de sirop d’érable. Sans oublier le pouding-chômeur, dont le nom fait tristement référence à la crise de 1929, composé d’une base de gâteau nappé d’un épais sirop à la cassonade. En plus de la classique tarte aux bleuets (myrtilles), on peut déguster la tarte à la ferlouche, garnie de mélasse et de raisins secs. La tarte au sucre – également commune en Belgique et dans le nord de la France – est un type de tarte briochée couverte d’une croûte de sucre roux croquante. Les queues de castor sont des sortes d’énormes beignets plats et allongés que l’on nappe de chocolat fondu, de caramel ou de crème fouettée.
Et qui dit printemps dit temps des sucres ! Moment privilégié en famille ou entre amis, on y déguste alors toutes sortes de mets cuits dans le sirop d'érable, on en arrose les crêpes et on verse du sirop très épais, encore bouillant, sur la neige, qui se transforme en une sorte de caramel avant d’être enroulé sur un bâtonnet : c'est la tire d'érable. On profite de l'occasion pour faire un repas de jambon, d'omelette, de fèves au lard et d'oreilles de crisse (grillades de lard), mets que l'on arrose généreusement de sirop d'érable. Il y a des cabanes à sucre à travers tout le Québec mais les régions phares sont les Laurentides, Lanaudière, la Montérégie, le Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches.
Les boissons
Pour accompagner tout cela, les Québécois ne lésinent pas sur le café, le Canada étant l’un des plus gros pays consommateurs de café au monde. Si on parle souvent de café long un peu léger, le goût des Montréalais s’affirment pour les cafés plus corsés : expresso, cappuccino, macchiato, etc. La consommation du thé est moins marquée au Québec que dans le reste du Canada, plus influencé par la culture britannique.
La bière est LA boisson par excellence qui accompagne tous les plats et le Québec en est un gros producteur. En plus des grandes compagnies dominant le marché (Molson-Coors, AB InBev-Labatt...), les microbrasseries et brasseries artisanales se multiplient dans la région, produisant de nombreuses et excellentes bières. Seulement à Montréal, on en compte des dizaines dont Benelux, Brasserie Harricana, Le Cheval Blanc, Dieu du Ciel!, Isle de Garde, MaBrasserie, etc.
Mais – aussi étonnant que cela puisse paraître – le Canada produit aussi du vin. Au Québec, la principale région vinicole se trouve dans Brome-Missisquoi dans les Cantons-de-l'Est, mais on retrouve également des vignobles dans les régions de la Montérégie, de Chaudière-Appalaches, de Québec, de l'Outaouais ou encore des Laurentides, par exemple. Les vins californiens, tout comme les vins sud-américains (chiliens et argentins), ou même australiens, sont beaucoup moins chers que les vins français. Spécialité à découvrir : le vin de glace, un pur délice ! Les raisins sont vendangés gelés, ce qui leur fait conserver une forte teneur en sucre. Il est bu très frais en accompagnement de fromages ou de desserts.
C’est avec le même procédé que l’on produit du cidre de glace avec une teneur d’alcool comprise entre 7 et 13 %. A l’inverse le cidre de feu est simplement produit par fermentation du moût de pomme donnant un alcool liquoreux titrant jusqu’à 15 %. Sinon la province produit également du cidre classique. S’y ajoute la liqueur de sirop d’érable pure, à ne pas confondre avec les nombreux alcools fort produits au Québec comme le whisky, le gin ou encore la vodka parfumés au sirop d’érable. Sans oublier bien sûr le caribou, un mélange détonnant d'alcool fort, de vin rouge et de sirop d'érable.
Se régaler à MONTRÉAL
Horaires à MONTRÉAL
Il n'existe pas d'horaires plus variables que ceux du monde de la restauration. Non seulement ils varient selon la saison, mais aussi plusieurs fois au cours d'une même saison. Cela dit, Montréal étant une très grande ville, nombreux restaurants sont ouverts tous les jours, ou alors généralement du lundi/mardi au samedi. Et comme partout, les week-ends et jours fériés sont synonymes de grande affluence, notamment pour le fameux brunch servi jusqu'à 14h ou 15h. À savoir également que les Montréalais mangent plus tôt que les Européens. Par conséquent, les heures d'ouverture des cuisines ne sont pas très tardives, excepté pour les restaurants de type pub ou encore ceux dans les quartiers les plus branchés.
Budget / Bons plans à MONTRÉAL
On peut aisément manger sur le pouce pour moins de 10-15 CAN $. Il faut compter au moins 20 CAN $ le midi et minimum 30 CAN $ le soir. Le menu du jour le midi et la table d'hôte le soir permettent de faire quelques économies et incluent l'entrée, le plat principal, le dessert et le café. Les restaurants plus haut de gamme proposent aussi souvent un menu dégustation se déclinant en plusieurs services. Son coût peut varier de 60 à 150 CAN $, voire plus, et un accord avec des vins sélectionnés est proposé en sus.
Tous les modes de paiement son acceptés, mais les petits restaurants se limitent parfois à l'argent comptant et/ou carte de débit.
Au Québec, on peut aussi rapporter chez soi le reste de son repas ou encore apporter sa propre bouteille de vin au restaurant. Le concept « Apportez votre vin » est en effet assez répandu, d'autant plus qu'il n'y a pas de droit de bouchon à défrayer.
En supplément à MONTRÉAL
Règle générale, les prix affichés sur les menus sont toujours hors taxes. Il faut non seulement y ajouter les taxes (14,975 %) mais aussi le service de 15 %. Pour savoir ce que l'on doit payer, il faut donc majorer les prix de près de 30 % !
C’est très local à MONTRÉAL
Manger une poutine à 3h du matin, à la sortie des bars ou après une soirée arrosée entre amis à la maison. On trouve presque toujours un casse-croûte ouvert 24h/24 pour assouvir son envie, n’importe où dans la région.
Les portions servies sont souvent gigantesques, à la nord-américaine, notamment dans les pubs et les brasseries sportives.
Au restaurant, l’équipe en salle veillera à ce que votre verre d’eau soit plein en tout temps et elle débarrassera votre assiette dès votre dernière bouchée avalée, même si tout le monde n’a pas terminé à votre table, histoire de ne pas vous laisser devant une assiette vide.
A éviter à MONTRÉAL
Ce n'est pas parce qu'on est en Amérique qu'il faut faire comme les Américains ! De grâce, évitez donc les grandes bannières de fast food et optez pour les tables locales afin de savourer le Québec.
Enfants à MONTRÉAL
Vos marmots sont les bienvenus dans la majorité des restaurants, à l'exception des sections où un permis de bar s'applique. Chaises d'appoint sont souvent à disposition et plusieurs restaurants offrent un menu spécialement concocté pour les petits.
Fumeurs à MONTRÉAL
Il est interdit de fumer dans les restaurants ainsi que sur leur terrasse. On doit également fumer à 9 mètres de la porte de l'établissement, bien que certains ne respectent pas cette distance.
Les attrape-touristes à MONTRÉAL
Dans les quartiers très prisés des visiteurs comme le Vieux-Montréal, prenez le temps de comparer les restaurants et les menus, plusieurs ayant tendance à booster leurs tarifs pour profiter de la manne touristique.
Faire une pause à MONTRÉAL
Horaires à MONTRÉAL
Les commerces gourmands (pâtisseries, chocolateries, etc.), les cafés et les salons de thé sont généralement ouverts tous les jours, du matin jusqu'en milieu ou fin d'après-midi (certains peuvent être ouverts jusqu'en soirée, notamment les cafés). Il peut cependant y avoir des jours de relâche dans les plus petits commerces ou alors en région, habituellement en début de semaine. L'horaire peut également être réduit hors saison. Quant aux bars, ils sont nombreux à ouvrir leurs portes dès 11h ou midi. Sinon, on peut s'attendre à une ouverture vers le milieu ou la fin d'après-midi au plus tard. L'heure de fermeture est généralement fixée à 3h du matin, mais certains ferment plus tôt (minuit ou 1h du matin) en début de semaine ou hors saison. S'ils ont tendance à être ouverts 7 jours sur 7, des jours de fermeture sont tout de même à prévoir (ex. : dimanche, lundi, mardi), notamment en région.
Budget / Bons plans à MONTRÉAL
Le prix des pauses gourmandes et des consommations alcoolisées est relativement semblable à ce que l'on trouve en Europe. Certaines choses sont plus chères en revanche, notamment les produits de boulangerie et le vin. Pour faire des économies, des passeports vendus à petits prix permettent de visiter un nombre prédéterminé d'établissements participants au Québec et d'obtenir une consommation gratuite (pourboire en sus). C'est le cas du Passeport Barista (passeportbarista.com) et du Passeport Je bois local (jeboislocal.ca).
Il faut se rappeler que les prix affichés sont toujours hors taxes. Il faut non seulement y ajouter les taxes (14,975 %) mais aussi le service de 15 %. Tous les modes de paiement son acceptés, mais les petits commerces se limitent parfois à l'argent comptant et/ou carte de débit.
A partir de quel âge à MONTRÉAL
Au Québec, l'âge légal pour consommer de l'alcool est 18 ans. Partout où un permis de bar s'applique, seules les personnes majeures y sont autorisées. Toutefois, certains lieux détiennent un permis différent (restaurant, production artisanale...) qui permet d'accueillir les mineurs. À noter que si vous avez l'air d'avoir moins de 25 ans, on vous demandera probablement une carte d'identité officielle avec photo.
C’est très local à MONTRÉAL
Dans les bars et brasseries se tient souvent en semaine le rituel du happy hour, appelé ici 5 à 7. Il se déroule habituellement de 16h ou 17h jusqu'à 19h, voire plus, et permet de faire des économies sur l'alcool et/ou la nourriture. Il va sans dire que l'affluence va de pair durant un 5 à 7...
On va acheter sa bière au Dépanneur (où l’on peut tomber sur tout, des grandes marques classiques aux bières saisonnières d’une microbrasserie dont on ignorait même l’existence...) et on rapporte ses canettes et bouteilles vides (elles sont consignées) après dégustation.
Enfants à MONTRÉAL
Les enfants sont acceptés partout où un permis de bar n'est pas en vigueur. Cependant, ils peuvent parfois être acceptés sur la terrasse d'un bar jusqu'en début de soirée.
Fumeurs à MONTRÉAL
Il est interdit de fumer dans les commerces gourmands, les cafés, les salons de thé et les bars, ainsi que sur leur terrasse. On doit également fumer à 9 mètres de la porte de l'établissement, bien que certains ne respectent pas cette distance.