Barri Gòtic et Raval
La Plaça Catalunya est le centre névralgique de Barcelone, la frontière entre le vieux quartier et l’Eixample. La place est entourée d’imposants bâtiments. Si vous recherchez une vue panoramique de la zone, montez tout en haut du bâtiment du Corte Inglés : le dernier étage s’ouvre sur une immense cafétéria restaurant avec terrasse couverte. La vue est magnifique et s’étend sur les deux tissus urbains qui se rejoignent sur la place : la Ciutat Vella, fouillis inextricable de ruelles, et l’Eixample, avec le Passeig de Gràcia, majestueux, arboré et rectiligne. De la Plaça de Catalunya, les Ramblas traversent la vieille ville jusqu’au vieux port où Christophe Colomb pointe le doigt en direction de la mer. Cette longue promenade bordée d’arbres est l’artère principale de la ville, vous ne pouvez pas y échapper ! Las Ramblas (au pluriel puisqu’il y en a sept) offrent un étonnant spectacle où se mêlent marchés aux fleurs, kiosques à journaux, terrasses de café, mimes et statues humaines...
Non loin, se trouve le Barri Gòtic qui coïncide avec l’ancienne cité romaine, et les vestiges témoignent de son passé. Il abrite, entre autres trésors architecturaux, la cathédrale ainsi que les représentations politiques et administratives de Barcelone et de Catalogne, respectivement la Casa de la Ciutat (l’hôtel de ville) et le Palau de la Generalitat (le Parlement catalan). Aujourd’hui, le quartier reste très animé.
Le quartier du Raval s’étend quant à lui à l’ouest des Ramblas. Ici, il y a de tout. L’effervescence de la zone attire la crème de la société contemporaine, séduite par ses offres culinaires, ses galeries d’art, ses studios d’artistes et ses boutiques de mode. Mais si vous décidez de vous balader vers la Calle Joaquin Costa ou depuis la Calle Hospital vers le bas, vous découvrirez l’autre visage du Raval, avec ses ruelles obscures et ses influences marocaines, pakistanaises, philippines, sud-américaines et nord-africaines.
Eixample
Au milieu du XIXe siècle, Barcelone étouffe dans ses murailles érigées au Moyen Age. En 1854, elles sont abattues et un appel d’offres est lancé afin de réorganiser l’espace. Le choix se porte sur le projet de l’ingénieur Ildefons Cerdà, qui impose sa vision futuriste de la cité en prévoyant un quadrillage rigoureux des rues et des avenues délimitant des pâtés de maisons identiques, destiné à relier Barcelone aux villages environnants : Gràcia, Sarrià, Les Corts, Sant Andreu, etc.
Ainsi est né l’Eixample (« l’élargissement » en catalan), un modèle d’aménagement urbain, qui permet à Barcelone de répartir de façon plus homogène ses habitants, de rendre plus fluide la circulation et de quintupler sa superficie en 50 ans seulement. La construction de l’Eixample coïncide avec une brillante période pour les Barcelonais. La bourgeoisie locale, née du développement économique et industriel, veut que Barcelone devienne une grande métropole et finance donc de nombreux projets architecturaux. De plus, cette croissance sociale s’accompagne d’une nouvelle approche artistique, spécifique à la Catalogne : le modernisme. On trouve une multitude d’exemples de ce style dans ce quartier.
Gràcia
Du Port Vell jusqu’au village olympique en passant par le quartier populaire de la Barceloneta, le front de mer a subi au cours des dernières années des modifications urbanistiques importantes. Les Jeux olympiques de 1992 ont été un élément déclencheur de la remise en état du littoral. De profondes transformations ont favorisé la valorisation des plages naturelles ou créées : Barcelone a de quoi s’enorgueillir de ses quatre kilomètres de sable !
La Barceloneta est plus que jamais un quartier populaire auprès des Barcelonais. Son marché, ses petits restaurants de poisson et fruits de mer et ses tavernes attirent une clientèle à la recherche d’authenticité. Construits pour les Jeux de 1992, les plages et les quais ont été envahis par les restaurants et bars en tous genres.
PobleNou ou le « Manchester catalan », ancien quartier ouvrier, est quant à lui devenu le fief des start-up, agences de design et boîtes de production. Sa Rambla, restée très populaire, attire les familles au retour de la plage.
Autres quartiers
La colline de Montjuïc, alliant les plaisirs de la nature et de la culture, est une invitation à des balades dans la verdure environnante, mais aussi à la visite de ses musées et autres édifices. Sans oublier qu’elle offre de magnifiques panoramas de Barcelone. L’origine du nom reste incertaine. Certains affirment que les Romains l’auraient baptisée ainsi après avoir construit sur le Mons Jovis un temple en l’honneur de Jupiter. Selon d’autres, c’est l’installation, au Moyen Age, d’une communauté juive qui aurait valu à la colline son surnom de « mont Juif ». Malgré la construction d’une citadelle en 1640, Montjuïc ne s’est développé qu’en 1929, à l’occasion de l’Exposition internationale. La plupart de ses bâtiments datent de cette époque. Puis il faut attendre les années 1990 et les Jeux olympiques pour que le quartier se modernise.
Le quartier de Poble Sec, situé aux pieds de Montjuïc, est très apprécié des jeunes Barcelonais. Principalement habité par les communautés pakistanaises et sud-américaines, on y trouve d’excellents bars à tapas, des salles de concert, des bodegas, etc. Un bon endroit pour faire la fête hors des sentiers battus. Au nord de la ville, plusieurs quartiers disparates constituent un périmètre résidentiel appelé Zona Alta. Les Corts est un quartier populaire où ont été construits de nombreux immeubles, en particulier à proximité de la Diagonal. Ce quartier abrite le temple du football barcelonais, le Camp Nou, ainsi que le campus universitaire. De l’autre côté de la Diagonal, se trouvent les quartiers chics et très résidentiels de Pedralbes et de Sarrià. On peut y visiter plusieurs bâtiments historiques et des musées. Sur les hauteurs, Sarrià abrite de belles villas, anciennes résidences d’été des riches familles d’industriels du XIXe siècle. Aujourd’hui, c’est une zone paisible avec d’élégants restaurants. Au-dessus de Sarrià se profilent la montagne de Collserola et le Tibidabo.