Quelques informations essentielles
Les vélos à Amsterdam sont de plus en plus solides et puissants. On trouve des vélos urbains, des « mama et oma fiets », très classiques, mais aussi de plus en plus de vélos de course. Il convient de personnaliser le plus possible sa monture. Fleurs, autocollants, couleurs diverses et voyantes… la règle est qu’il n’y a pas de règle, juste celle de l’originalité ! Ensuite, le freinage à rétropédalage (pour freiner, on pédale en arrière), qui paraît normal ici, mais une incongruité pour les touristes français, est de moins en moins répandu dans les sociétés de location. Aussi, les vélos pour hommes avec la tige centrale très haute sont aussi de moins en moins en vogue. À noter enfin, il convient toujours d’investir dans un cadenas lourd et très solide en plus de celui qui est intégré au cadre et qui protège la roue arrière.
Le danger numéro un du touriste novice à Amsterdam est cocasse et fait sourire : le touriste, plein de confiance, coince piteusement la roue dans les rails de tram. Cette erreur de débutant est un rite de passage de nombreux touristes. Soyez prévenus : les rails de tram se traversent de côté.Petite histoire explicative de la domination du vélo
Saviez-vous que l’on doit la présence intense du vélo à une réglementation municipale ? En effet, celle-ci interdit la vente de produits comestibles (et donc l’ouverture de supermarchés) hors des zones habitées. Ici, pas d’hypermarchés dans les banlieues, donc inutilité de la voiture pour faire ses courses quotidiennes. Résultat, les centres des grandes villes s’en sortent plutôt bien (et pour Amsterdam, c’est un euphémisme) ! Pourtant, les années 1960 ont failli à Amsterdam donner libre cours à un scénario funeste. En 1962, David Jokinen, un Américain expert en circulation, présenta le projet visant à faire d’Amsterdam une ville automobile traversée par de grandes artères. Ce plan, financé par le lobby de l’auto, fut (heureusement !) contré par les habitants. Pffff ! Amsterdam a vraiment alors échappé au pire.
Le vélo à Amsterdam en quelques chiffres
513 kilomètres, de pistes cyclables dédiées dans la capitale.
900 kilomètres, la distance moyenne parcourue à vélo chaque année par les habitants d’Amsterdam.
2016, année où la ville a élu son premier maire du vélo.
18 032, le nombre de déclarations de vol de vélo électrique en 2020. Le nombre de déclarations de vol de vélos « classique » est lui en baisse avec 44 000 déclarations en 2020 (54 000 l'année d'avant). Notons que le nombre de vols est toutefois bien plus élevé, car seuls 30 % feraient l’objet d’une déclaration.
6 000, le nombre d’épaves de vélo repêchées dans les canaux chaque année.
2 500, le nombre de vélos que contient le fameux garage à vélos flottant en face de la gare centrale d’Amsterdam.
160, le nombre de vélos que la municipalité enlève (en sciant l’antivol) chaque jour, car ils sont mal garés. Il vous en coûtera un nouveau cadenas, une amende de 22,50 € et une excursion dans le port d’Amsterdam où sont rassemblés les vélos mal garés.
9 000, le nombre de vélos garés près de la Centraal Station un jour de semaine.
Les enfants néerlandais et le vélo
L’image impressionne nombre de touristes, des enfants très jeunes, seuls et sans casque qui se débrouillent sans problème dans les méandres du trafic cycliste de la ville. Dès leur plus jeune âge, les enfants sont placés sur un siège sur le guidon de leur parent. Un examen complet de vélo et de code de la route valide les compétences des élèves néerlandais avant leur entrée au collège.
Lors de votre séjour, vous vous demanderez probablement pourquoi les cyclistes, même enfants, ne portent pas de casque. Amsterdam est une ville rebelle et le port du casque n’y a jamais été obligatoire. En réalité, il y a peu d’accidents graves et lorsqu’il y en a, ils résultent souvent d’une prise de risque démesurée. Si vous voyez quelqu’un avec un casque, il s’agira probablement d’un touriste ou alors d’un expat !La loi au service des vélos
La loi néerlandaise prévoit dans tous les cas que l’automobiliste doit contribuer à hauteur de 50 % pour les frais liés à un accident avec un vélo, et cela, même s’il n’est pas en cause. Cela explique probablement en grande partie la sensation de cycliste roi à Amsterdam.
Une loi récemment entrée en vigueur interdit l’utilisation du téléphone à vélo. Il est interdit d’avoir le téléphone à la main sous peine d’une amende de 95 € (47,50 € pour les cyclistes de moins de 16 ans). Les kits mains-libres sont donc de plus en plus utilisés, mais dans la pratique il y a peu de contrôles… Attention donc aux slaloms destinés à être publiés sur les réseaux sociaux.
La nouvelle a ravi tous les cyclistes d’Amsterdam et d’ailleurs : depuis quelques années, les scooters n’ont plus le droit d’emprunter les pistes cyclables d’Amsterdam et doivent emprunter la route. Ceci a déjà permis une baisse sensible des accidents. Cependant, là aussi les contrôles sont rares, donc encore pas mal d’abus en la matière…Le b.a.-ba du vélo à Amsterdam
Visiter Amsterdam sans louer de vélo serait vraiment rater quelque chose. Premier avertissement toutefois, ne louez un vélo que si vous le maîtrisez bien, voire parfaitement. Amsterdam n’est pas la bonne ville néerlandaise pour vous faire la main ou plutôt le pied en l’occurrence !
Pour une première fois à vélo, l’idéal consisterait à longer l’un des canaux historiques, idéalement le Herengracht pour passer au Gouden Bocht. À la Centraal Station, vous empruntez le bac (gratuit) qui vous mènera soit au quartier NDSM ou au quartier Noord. Là, vous pourrez arpenter des quartiers plus modernes. Poursuivez jusqu’au Noorderpark qui comprend la plus belle piscine publique au monde (ce qui a été décidé lors du salon « Piscine Global » en 2016). Passez au Vondelpark pour un pique-nique sur l’herbe si le temps le permet.
Pour pédaler comme un Batave, il ne faut à aucun moment oublier que le vélo, s’il permet de joindre l’utile à l’agréable, est avant tout un moyen de transport et non de plaisir. Mêlez-vous au flux et ne roulez pas en groupe sur la largeur de la route. Depuis plusieurs années, le tourisme explose dans la capitale et ses habitants apprécient de moins en moins l’exhibitionniste cycliste, encore moins lorsqu’il est sonore. N’oubliez pas que le vélo est ancré dans le quotidien des Amstellodamois et le voir ainsi prendre part à la « disneyisation » de leur capitale chérie est encore plus douloureux.