Un climat tropical
Le climat tropical de l’archipel est clément. Soleil, pluie et vent par intermittence pratiquement toute l'année, avec un ensoleillement dominant et régulier. Les températures oscillent entre 26 et 35 °C dans la journée selon la période de l'année. Les alizés venant de l'Est contribuent à modérer la chaleur tropicale. En janvier et février, le thermomètre peut descendre au-dessous de la barre des 20 °C, la nuit dans le Sud de la Basse-Terre.
De fortes précipitations peuvent avoir lieu même en période de saison sèche. Elles peuvent occasionner des coulées de boue sur les reliefs, voire bloquer la route de la Traversée ou d'autres axes routiers plus fréquentés. Par temps de pluie, les randonnées sont déconseillées, car la montée rapide des eaux des rivières peut surprendre. Renseignez-vous toujours avant de partir en randonnée si vous n'êtes pas accompagné d'un guide expérimenté.
Dans les eaux du côté Atlantique, la température de l'eau tourne autour de 20 à 24 °C avec une mer généralement plus houleuse. Côté mer des Caraïbes, le climat est un peu plus chaud et humide, avec des températures autour de 25 °C et une mer plus calme, idéale pour les sports nautiques et surtout de voile.
Toute l’année, le lever du soleil a lieu entre 5h et 6h. Le coucher du soleil lui, se produit entre 17h30 et 18h30. De quoi admirer de sublimes paysages de carte postale en fin de journée !
Il est possible de distinguer deux climats distincts sur le relief des Petites Antilles :
En plaine, sur la Grande-Terre de la Guadeloupe continentale, l’île plate de Marie-Galante, les Saintes et la Désirade, les températures sont plus élevées, mais adoucies par les alizés et une faible pluviométrie surtout en Nord Grande-Terre.
En altitude, sur la Basse-Terre très vallonnée, les températures sont légèrement plus basses et les pluies plus importantes dans les forêts humides engendrant une végétation luxuriante.
Deux saisons périodiques
Contrairement à la métropole, les Petites Antilles ne connaissent que deux saisons climatiques. La saison sèche, de décembre à mai, appelée le Carême et la saison plus chaude et plus humide, de juin à novembre : l’hivernage.
De fin octobre à début décembre, durant les mois de l'automne métropolitain, la saison est humide. Le niveau de précipitations est très élevé et régulier : il peut pleuvoir tous les jours, en petites ou grosses averses. Les températures restent douces.
Juin et octobre, mois de transition, sont marqués par des averses et des pluies pouvant causer des dégâts matériels, sans rapport cependant avec la force des cyclones, véritables épées de Damoclès sur l'hivernage des Caraïbes.Le risque cyclonique
Ouragans pour les météorologistes (hurricanes en anglais), les cyclones peuvent survenir dans les Caraïbes entre juin et novembre. À partir de 1950, on a décidé de les baptiser par l'ordre alphabétique de prénoms, exclusivement féminins. En 1978, après de longues protestations des ligues féministes, l'utilisation de prénoms féminins et masculins, français, anglais et espagnols est alternée. Il existe six listes. Lorsqu’un cyclone engendre des dégâts ou des victimes, son nom est supprimé par égard pour la population impactée.
Seuls sont nommés les cyclones et les tempêtes tropicales. Les dépressions tropicales, dont les vents sont inférieurs à 63 km/h, sont, quant à elles, numérotées. Un phénomène devient une tempête tropicale lorsque ses vents atteignent une vitesse comprise entre 63 et 118 km/h. Au-dessus de 118 km/h, il devient un cyclone dont la puissance est évaluée sur une échelle de 1 à 5.
À l'origine, simple zone de basse pression au large de l'Afrique, au niveau du Cap-Vert, le cyclone se forme si certains critères sont remplis. Il commence d'abord par se déplacer vers le continent nord-américain (côte Ouest). Tout se joue à partir de cet instant, dès qu’il commence à « remonter » (direction Nord), il « redescend » très rarement (direction Sud). Ainsi, les zones qui sont sur la même ligne savent déjà qu'elles seront épargnées. Il arrive aussi qu’il ne concerne aucune région terrestre en remontant vers le pôle Nord. Il fait alors le tour de l’hémisphère Nord et revient vers l’Europe sous forme de tempête… Contrairement à l’idée reçue, ce ne sont pas seulement les vents ultra-violents que l’on craint le plus, mais bien les très fortes pluies et la houle dévastatrices. Rien ne leur résiste ! Par ailleurs, toutes les îles ne sont pas logées à la même enseigne ! Plus les moyens structurels manquent, plus l'économie du pays des îles est pauvre, plus l'impact sur la population et les infrastructures est élevé.
Un système d'alerte bien rodé, développement vital, aide considérablement les autorités et la population à s’organiser pour affronter ses phénomènes. Chaque année, avant le début de la saison cyclonique, l'ensemble des médias rappelle les consignes de sécurité à appliquer en cas de menace ou de confirmation de menace. Les services de secours effectuent une simulation en début de saison cyclonique, afin de remettre en mémoire les différentes phases d'alerte et revoir les moyens à mettre en œuvre en cas de déclenchement du plan de secours spécial cyclones.
Les phases d’alerte sont définies par un code couleur qui évolue au fur et à mesure de l’approche de la dépression. Les habitants des zones concernées sont tenus de s’informer régulièrement de l’évolution du risque par le biais des médias et des communiqués de la Préfecture, des bulletins météo, et bien sûr, de se conformer aux consignes de sécurité.Des ouragans de diverses envergures
Le 5 septembre 2017, l'ouragan Irma – classé catégorie 5 et considéré par les météorologues comme un « supercyclone dévastateur » – a touché les Petites Antilles. La Guadeloupe a été relativement épargnée (le centre du cyclone est passé à 100 km des côtes de la Basse-Terre, occasionnant une très forte houle). Les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ont, pour leur part, été fortement frappées. Cinq personnes ont perdu la vie sur l'île de Saint-Martin et d'innombrables dégâts ont été recensés...
L’ouragan Maria a lui aussi connu un passage dévastateur dans les Antilles. Le 18 septembre 2017, l'ouragan de catégorie 5 (la plus élevée sur l'échelle de Saffir-Simpson) a fait deux morts en Guadeloupe et une dizaine dans les Caraïbes. Son œil est passé à moins de 50 kilomètres du Sud de la Basse-Terre et à 20 kilomètres au Sud des Saintes. La quasi-totalité des bananeraies de l'île a été affectée par l'ouragan et l'eau et l'électricité ont été suspendues pendant plusieurs heures. Les voies de circulation ont été coupées, notamment dans le Sud de l'île, en raison des fortes inondations sur les routes.
Mais c'est sur l'île de la Dominique que le bilan est le plus lourd : plusieurs morts ont été recensés et 70 à 80 % des habitations ont été endommagées par des vents soufflant à plus de 240 km/h.
Le 16 septembre 2022, la tempête Fiona touchait le territoire guadeloupéen avec des pluies diluviennes et des vents violents provoquant des inondations, des glissements de terrains principalement sur la Basse-Terre. Le cumul de précipitations mesurés en quelques heures au sud de l'île étant équivalent à plusieurs mois de pluies en temps normal. De nombreuses habitations ont été touchées (un mort emporté avec sa maison), des infrastructures (routes, ponts) ont été détruites ainsi que le réseau d'eau potable qui souffrait déjà d'un énorme problème de vétusté. La tempête s'est ensuite orientée vers Porto Rico, la République dominicaine et Haïti et s'est transformée en ouragan de catégorie 3 avec des vents jusqu'à 140 km.
La procédure de vigilance « temps dangereux » aux Antilles
Sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Météorologie (OMM) et afin de protéger les populations, notamment dans les pays les moins bien équipés, les régions du globe soumises aux cyclones tropicaux se sont regroupées afin de mettre en place des systèmes d'alerte précis, de façon à prévenir au mieux les risques de mer dangereuse sur le littoral et de fortes pluies dans les terres. Dans la région Caraïbes/Amérique centrale, le comité des Ouragans a adopté un plan d'opérations qui est réactualisé et complété chaque année. Les départements antillais ont leur Plan Spécialisé Urgence Cyclone (PSUC), qui définit les responsabilités coordonnées en matière d'observation des phénomènes, de prévisions, d'avis à émettre, et d'actions à entreprendre.
Vigilance jaune : « Soyez attentifs ! » Une perturbation de type cyclonique (tempête tropicale ou cyclone) peut représenter une menace pour le territoire, à échéance plus ou moins rapprochée.
Vigilance orange : « Préparez-vous ! » Le risque potentiel se rapproche.
Vigilance rouge : « Protégez-vous ! » Le phénomène représente un risque rapproché à plus ou moins fort impact.
Vigilance verte : « Plus de dangers significatifs ou dangers s'éloignant ! » La couleur verte peut alors être émise dès que les conditions météorologiques n'ont plus de risque de s'aggraver.
Hors cyclone, ces trois codes couleurs sont également utilisés pour prévenir d'un danger dû aux fortes pluies avec ou sans orages, aux alizés ou à une mer dangereuse.
Uniquement en cas de cyclone tropical violent devant sévir sur le territoire, deux autres couleurs ont été incluses dans cette procédure :
Vigilance violette : « Confinez-vous, ne sortez pas ! » Un cyclone tropical intense (ouragan majeur) représente un danger imminent pour une partie ou la totalité du territoire, ses effets attendus étant très importants.
Vigilance grise : « Restez prudents ! » Un cyclone tropical a traversé le territoire, avec des dégâts. Même si les conditions météorologiques sont en cours d'amélioration, il subsiste des dangers : inondations, coulées de boue, fils électriques à terre, routes coupées... Les équipes de déblaiement et de secours doivent pouvoir circuler et commencer à travailler sans être gênées dans leurs déplacements et activités. Continuez d'être à l'écoute des communiqués de la Préfecture, des médias, de la situation météo, etc. Attendez les consignes des autorités par le biais des médias.
La brume de sable
Ce phénomène bien connu aux Antilles fait l’objet d’alertes de pollution atmosphérique de la part de la préfecture et le réseau de surveillance Gwadair. Ces épisodes de brume de sable, qui interviennent entre juin et août, peuvent provoquer une gêne respiratoire, une toux, irriter les yeux selon le niveau d’alerte. La brume de sable provient du Sahara. Des particules de sable sont soulevées dans les airs par des vents désertiques qui les propagent notamment vers l'Ouest où elles traversent l’océan Atlantique grâce aux alizés.
Quand partir en Guadeloupe ?
Pour voyager en période de moindre affluence, nous vous conseillons les mois de mai, juin, septembre ou octobre, périodes pendant lesquelles les tarifs sont au plus bas. En juillet et surtout en août, il pleut plus abondamment, mais jamais très longtemps. Cette période fait l'objet d'une augmentation des tarifs car beaucoup d'ultramarins viennent rendre visite à leurs familles (loi de l'offre et de la demande).
Si vous prévoyez une croisière en voilier durant la saison cyclonique (de juin à novembre). Faites confiance aux prestataires sur place, ils sauront vous conseiller d'autant qu'ils sont informés de la possible survenue d'un épisode météorologique plus d'une semaine à l'avance.