Les incontournables canistrelli ©  objectif saveurs - stock.adobe.com.jpg
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Biscuits secs et confiseries

Du côté des biscuits secs - pratiques à transporter si l’on prend garde à ne pas les écraser -, impossible de ne pas mentionner les fameux canistrelli. On trouvera toujours un paquet à notre goût puisqu’ils peuvent être à l’anis, à la châtaigne, au citron, aux amandes ou encore aux noisettes. Les finucchetti, des petits biscuits de pain fins et secs recouverts de grains d’anis, spécialités d’Ajaccio, sont eux aussi très adaptés. Délicieux à déguster avec le café !

Pour ramener le goût du maquis directement sur vos tartines, rien de tel que le miel AOP, un autre produit typique. Ce sera aussi l’occasion de soutenir les apiculteurs locaux (et leurs abeilles !), qui doivent faire face à des difficultés très inquiétantes avec la dégradation de l’environnement. L’avantage, c’est qu’on peut le consommer sous une multitude de formes : bonbons, pollen, nougat et autres confiseries.

Et pour se réconforter lors des après-midi d’hiver, on recommande chaudement les produits à la châtaigne, que l’on retrouve sous des formes variées et faciles à transporter : farine, gâteaux, confiture et autres spécialités difficiles à retrouver sur le continent !

Enfin, un petit pot de confiture figue/noix et tant d’autres parfums originaux aux fruits naturels viendra accompagner à merveille vos fromages ou vos tartines, sans oublier la pâte à tartiner noisettes et chocolat de Cervione !

Charcuterie et fromage : oui, mais avec précaution

Comme dans tous les endroits touristiques du monde, le produit local est parfois local, et parfois un peu moins. La charcuterie n’échappe pas à cette règle ; aussi, en choisissant le conseil avisé d’une boutique spécialisée dans les produits corses ou artisanaux, en se rendant sur les marchés paysans ou en se fournissant directement chez le producteur, on s’assurera la meilleure des qualités. On choisit les produits AOC quand c’est possible - ce qui n’est pas encore le cas pour le figatellu malheureusement, qu’on achètera en priorité pendant la saison de production qui s’étend d’octobre à février. N’hésitez pas à vous référer à notre rubrique sur la gastronomie corse pour plus de détails sur la charcuterie et le fromage!

Directement chez le producteur : le vin et l’huile d’olive

Les bouteilles de vin constituent un excellent souvenir, d’autant qu’elles ne sont pas taxées et reviennent moins chères que sur le continent. Néanmoins, attention aux restrictions si vous prenez l’avion, surtout si vous n’avez pas droit à un bagage en soute ! Le plus économique et le plus agréable reste d’aller acheter le vin directement dans les domaines où ils sont produits. Les bouteilles vous reviendront beaucoup moins cher et vous aurez l’occasion de déguster avant d’acheter, pour ramener ceux que vous préférez. De même pour l’huile d’olive : on trouve de nombreux domaines que l’on peut visiter pour se procurer le précieux liquide.

Savons, huiles essentielles, cosmétiques et parfums

Myrte, immortelle, lentisque, genévrier… la flore du maquis n’a plus de secret pour les Corses, qui, depuis des siècles, ont su mettre à profit leurs vertus respectives pour se concocter savons, huiles essentielles et autres cosmétiques parfumés. Pour garder sur soi l’odeur des vacances, rien de tel que ces produits que l’on trouve un peu partout en parapharmacie ou dans des boutiques locales. On recommande notamment l’huile essentielle de Myrte vert (Myrtus communis cineoliferum), un petit trésor utilisé depuis des générations, devenu symbole de pureté grâce à ses vertus assainissantes pour le corps, l'esprit et la maison !

Des souvenirs à porter : les bijoux porte-bonheur traditionnels

La pêche du corail n’est autorisée qu’à un petit nombre de professionnels en Corse, ce qui garantit un usage responsable. Les bijouteries continuent de mettre en avant l’« or rouge », très utilisé ancestralement. Dans la mythologie, ce matériau est une métaphore du sang de Méduse décapitée par Persée. On le retrouve aujourd’hui le plus souvent en pendentif, les formes les plus courantes étant la corne et le poing. Ces micro sculptures très fines aux courbes douces et brillantes sont souvent offertes aux nouveau-nés, elles sont supposées porter bonheur et éloigner le mauvais œil (Ochju, en Corse). Voilà un souvenir précieux, plein de mystère et d’histoire, et qui plus est léger à rapporter.

Un autre porte-bonheur très répandu en Corse est l’œil de Sainte-Lucie, fabriqué à partir de l’opercule d’un coquillage nommé Turbo Rugueux. On peut l’acheter en magasin, où on le retrouve sous forme de bague, bracelet, pendentif ou boucles d’oreilles. Mais l’idéal reste tout de même d’en trouver sur la plage et de se le faire arranger en bijouterie ; seuls les plus chanceux ou les plus motivés auront néanmoins ce plaisir (il paraît qu’on en trouve plus facilement après une grosse tempête) ! La croyance autour de l’œil de Sainte-Lucie a différentes origines, dont la plus célèbre remonte au Ve siècle : une jeune femme de Syracuse du nom de Lucia, voulant guérir sa mère malade, pria la vierge jusqu’à ce que son vœu soit exaucé. Pour remercier la Sainte, elle s'arracha les yeux et les jeta à la mer afin d’éloigner ses prétendants et de tourner toute son attention vers la religion. En réponse à cette dévotion, la Sainte lui rendit la vue et lui donna des yeux beaux et brillants comme l’opercule du coquillage.

Le couteau corse, un classique

Trésor de l’artisanat local, fort d’une histoire millénaire, le couteau corse est un produit phare, à la fois sophistiqué et pratique. La fabrication du couteau de Corse demande beaucoup de rigueur et seuls certains artisans spécialisés savent les produire dans les règles de l’art. On trouve trois grands types de couteaux traditionnels. Tout d’abord le couteau de berger, repliable, très utile pour la vie quotidienne, qui se transmettait de génération en génération. On retrouve également le stylet, une dague ou poignard pointu qui apparaît au 16e siècle et pour lequel sont parfois utilisés des matériaux nobles (ivoire, argent, nacre...). Il est porté à la ceinture aussi bien par les hommes que par les femmes. Enfin le mythique couteau “vendetta” avec son manche arrondi, qui est un peu la synthèse des deux précédents, à la fois pliant et très coupant.