Les meilleurs hébergements en Namibie

Budget / Bons plans

En Namibie, se loger n'est pas donné et pour cause : on vous propose en général de passer la nuit dans des lieux d'exception, au milieu du désert. Les tarifs peuvent être multipliés par dix entre emplacement de camping équipé d'un espace barbecue et d'un bloc sanitaire personnel, et un lodge luxueux. On peut toujours trouver quelques Airbnb et auberges de jeunesse dans les grandes villes, mais c'est plus rare. Pensez à avoir une somme significative en espèces sur vous lorsque vous partez dans la brousse, les vols sont quasi inexistants et vous pourriez en avoir besoin pour payer dans des zones où les boîtiers de paiement ne captent pas.

Un grand choix en matière d’hébergement. Quelques campings et établissements communautaires de taille modeste se sont ouverts dans les zones reculées, visant à y développer un éco-tourisme qui favorise la protection de la nature et permette d’engendrer des bénéfices pour les communautés rurales. Outre les hôtels situés dans les villes ou à leur proximité, des lieux d’accueil, souvent plus chaleureux et plus authentiques, sont disséminés dans le pays. Le camping sauvage est interdit dans les parcs naturels et sur les domaines des fermes privées, mais il est possible sur les territoires communaux (anciens homelands). Dans certaines zones, en raison des véritables dangers que représentent la faune et les prédateurs, il est indispensable, pour pouvoir camper, de prendre toutes les précautions nécessaires et d’être pourvu d’un matériel approprié (tentes closes sur le toit ou camping-cars…).

Windhoek est dotée d’une excellente infrastructure hôtelière. En dehors de la capitale, tous les centres urbains (Rundu, Grootfontein, Tsumeb, Outjo, Otjiwarongo, Keetmanshoop, Lüderitz, Swakopmund, Walvis Bay…) sont pourvus d’au moins un hôtel où vous n’aurez en principe aucun mal à trouver une chambre (sauf à Swakopmund, notamment en décembre et à Pâques). Les hôtels dans les petites villes ne sont en effet guère fréquentés : ils offrent pourtant généralement un hébergement et un service corrects à des prix raisonnables, mais n’ont pour la plupart aucun charme ni cachet. La Namibie présente quelques très grands hôtels de chaînes prestigieuses, notamment à Windhoek et Swakopmund.

Guesthouses. Généralement en ville, ces petits hôtels dont certains ont beaucoup de charme offrent une variété difficile à saisir : grande variété de prix, de qualité de service, de charme. Ont été sélectionnées dans ce guide des adresses de bonne qualité où l’accueil est chaleureux et le service très correct. À découvrir au cas par cas.

Lodges. En bordure des parcs nationaux ou sur de vastes étendues de terres sauvages, les hôtels font place aux lodges, dignes héritiers des maisons de brousse traditionnelles qui se fondent à merveille dans le paysage grâce à leur utilisation de matériaux naturels. Situés en plein cœur d’une végétation luxuriante ou de déserts arides, les lodges ont tous un cachet particulier, jouant la carte de l’authenticité tout en gardant un souci permanent de confort. Selon la région, ils font appel au chaume, au bois, à la pierre ou au bambou pour la construction de petits bungalows ou de chalets, de terrasses privatives et de bâtiments communs (salons, bars, restaurants) offrant des vues grandioses sur le paysage ou surplombant des points d’eau qu’affectionne la faune.

Outre les bains de soleil au bord des piscines, on y propose des game drives (safari en 4 x 4 de quelques heures sur les vastes étendues de la propriété ou du parc national adjacent pour y observer la faune et la flore) ou des nature drives  (même principe, mais la balade vise plus à une observation des paysages et de la flore, bien que l’on croise généralement des animaux). Ces sorties sont accompagnées par un guide qui fournit une multitude d’informations naturalistes, ainsi que sur les modes d’utilisation des ressources naturelles par certains peuples namibiens. D’autres activités encore sont proposées selon les lodges  : randonnées pédestres, montgolfière, bateau, etc. Enfin, l’accent est également mis sur la restauration, généralement de qualité (le gibier est délicieux) et toujours abondante. Les formules d’hébergement sont en B&B, demi-pension ou pension complète (activités incluses ou non), selon les établissements.

Game farm ou game ranch. Cette forme d’accueil à la ferme est très développée en Namibie. 

Toutes les fermes garantissent un confort agréable et parfois même luxueux, en pleine nature, sur des terres dont la surface varie de 4 000 ha à plus de 15 000 ha. Le concept des guestfarms repose sur une ambiance familiale : les repas sont généralement pris en commun, dans laquelle les invités sont conviés à s’intéresser au mode de vie des fermiers : observation et visite de la ferme (bétail et animaux sauvages qui habitent la propriété) en véhicule tout-terrain, brefs exposés sur les techniques d’élevage… Un débat est aujourd’hui lancé en Namibie, où quelques rares guestfarms ont accru leur capacité d’accueil en délaissant leur activité agricole, au risque d’y perdre leur âme selon certains. Ces fermes offrent généralement des forfaits en demi-pension ou pension complète et parfois des forfaits B&B (hébergement et petit déjeuner). Il est indispensable de réserver à l’avance, pour des raisons d’approvisionnement et de disponibilité. Une récente évolution de ce type d’hébergement est cependant à noter et rend leur identification peu aisée.

Auberges de jeunesse. Le réseau des backpackers (auberges de jeunesse) commence seulement à s'établir en Namibie. Dans toutes les grandes et moyennes villes, on trouve au moins un établissement de ce type (il y en a plusieurs à Windhoek et Swakop). L’auberge de jeunesse fait partie de la culture anglo-saxonne et les backpackers sont particulièrement bien développés en Afrique australe. L’hébergement y est peu onéreux et l’ambiance est toujours active. Si la moyenne d’âge se situe dans la vingtaine, des voyageurs « sac à dos » de tous âges s’y retrouvent. Les activités sont nombreuses, le petit déjeuner est en général compris dans la nuitée et il est possible de se faire à manger. Ces adresses sont généralement bien intégrées à leur environnement urbain et on y a vent de tous les bons plans. Penser à prendre l’excellent guide Coast to Coast distribué gratuitement.

Campings. Attention ! Il faut réserver à l’avance son entrée et surtout son hébergement dans les parcs nationaux. Spécialement aménagés pour les visiteurs dans la plupart des parcs naturels, les restcamps offrent un hébergement à un prix nettement inférieur à celui des lieux privés (le service n’y est pas le même non plus). La qualité de l’hébergement est variable, souvent très correcte et on y trouve parfois un confort remarquable. La plupart sont situés à proximité d’un restaurant, d’une épicerie et d’une pompe à essence (voir, pour les détails, les parcs des différentes régions). Pour tous ces camps, il est conseillé de réserver longtemps à l’avance (plusieurs mois pour Sesriem ou Etosha, de mars à novembre). On trouve en Namibie des aires de camping de qualité (sanitaires propres et bien entretenus, douches chaudes, espaces de barbecues, eau courante, prise électrique) situées aux abords de quelques villes et dans les parcs naturels. Des fermes d’hôte et de nombreux lodges ont également ouvert des espaces réservés aux campeurs (emplacements souvent charmants et ombragés qui bénéficient du même site exceptionnel, et qui n’accueillent qu’un petit nombre de touristes). Il est toutefois nécessaire de prévoir son propre matériel de camping (aucune location n’est proposée), mais les loueurs de 4 x 4 proposent des véhicules tout équipés avec tente sur le toit (matériel de base pour cuisiner, frigo, sacs de couchage…). Le camping en Namibie n'a rien à voir avec celui que l'on connaît en Europe. 

Camping communautaire. Des camps gérés par les communautés locales se sont développés avec succès dans certaines régions, notamment dans le Damaraland, le Kaokoland et le Bushmanland et dans la bande de Caprivi. Ils affichent le charme et l’authenticité de l’Afrique, tout en offrant un confort appréciable : eau courante, douches, toilettes, bois à disposition en camping ou petit chalet. L’utilisation de ces camps communaux permet de distribuer directement une partie des revenus du tourisme aux autochtones et surtout d’avoir une vraie rencontre avec les peuples namibiens. Les coûts sont d’ailleurs étonnamment bas. On encourage tous les voyageurs à passer au moins une nuit dans ces camps. 

À savoir : tous les tarifs indiqués dans ce guide, comme sur les sites Internet des différents établissements (quand ils sont à jour), sont globalement ceux de 2021 (dans la mesure du possible nous avons indiqué les tarifs 2022), mais ils sont sujets à variation selon le type de chambre et la saison. C'est pourquoi nous avons opté pour une formulation générique « à partir de ». Compter 10 à 12 % d'augmentation d'une année sur l'autre.

Quelques conseils pour les campeurs

Il existe en Afrique australe une véritable culture du camping qui a fait naître un camping de luxe, fort différent de notre conception européenne du camping économique. La plupart des safaris en camping disposent de tentes igloos faciles à monter et spacieuses (on peut généralement s’y tenir debout), de matelas épais, de douches et de toilettes de brousse. Les repas autour du feu sont copieux et chaleureux. Certains tour-opérateurs se spécialisent dans les safaris en camps de luxe, avec du matériel haut de gamme, des véhicules de back up pour monter les camps à l’avance, afin de recréer la véritable touche traditionnelle des safaris en Afrique : vous avez dû voir le film Out of Africa !
Pour les personnes souhaitant organiser leur propre safari, en self-drive (4 x 4 équipés pour le camping avec tente sur le toit… vous ne croiserez que ça sur les routes les plus touristiques du pays !), les conditions climatiques désertiques et la fragilité des écosystèmes de la Namibie devraient inciter chaque touriste à respecter les quelques règles suivantes :

Brûlez votre papier hygiénique (sinon il restera probablement au même endroit pendant plusieurs années).

Emportez tous vos déchets plutôt que de les laisser au milieu du désert.

Pour faire du camping sauvage sur les terres communales (Kaokoland, Damaraland, Bushmanland), demandez l’autorisation à la conservancy (ce qui vous coûtera environ 50 N$ par personne).

Restez sur les pistes plutôt que d’endommager le paysage pour plusieurs années et de risquer en plus de casser votre véhicule.

Apportez votre propre bois à brûler, si vous campez dans le parc du Namib, dans le Kaokoland ou le Damaraland. Il est déconseillé de ramasser du bois dans les zones sensibles, le bois mort est fort utile aux termites. L’autre risque réside dans le fait que vous pourriez confondre arbre mort et arbre dormant en milieu aride. À ce propos, attention aux bois que vous récoltez, certains sont toxiques. Se renseigner auprès d’un ranger ou, mieux, acheter son bois aux communautés locales.

Gardez les mégots de cigarettes pour les brûler dans le feu du camp plus tard dans la journée.

Respectez les cours d’eau et les lits de rivière à sec qui sont les lieux de passage usuels des animaux (ne pas planter sa tente à 50 cm d’un point d’eau).

Si vous campez dans les zones où les prédateurs sont nombreux (parcs nationaux de Zambezi, Khaudum Game Reserve), ne laissez rien en dehors de vos véhicules (les hyènes raffolant de tout ce qui peut se mâcher, même le plastique) et pensez à avoir sur vous une lampe torche dès la tombée de la nuit.

Ne nourrissez pas les animaux dans les campings car ils deviennent insistants et il arrive que certains d’entre eux, notamment des babouins, soient exterminés par les autorités des parcs lorsque, rendus trop familiers, ils perdent le respect des hommes et deviennent dangereux.

Si vous avez réservé un emplacement de camping à Etosha, notamment en juillet et août, il est conseillé d’y arriver tôt afin d’installer son camp. Les emplacements n’étant pas délimités, les places sont parfois de taille un peu réduite.

Enfin, évitez de vous affoler et de vous mettre à courir si un éléphant ou un prédateur s’approche de votre camp. Restez calme et gagnez un abri plus sûr, en marchant doucement loin du chemin suivi par l’animal.

Plus d'infos : tosco.org – [email protected]

Équipement de camping

L’équipement que vous trouverez sur place est de bonne, voire très bonne qualité, le choix est relativement vaste et les tarifs sont souvent inférieurs à ceux des magasins spécialisés en France. Encore faut-il avoir le temps d’acheter l’équipement nécessaire à Windhoek avant votre départ (et surtout pouvoir l’emporter avec vous dans l’avion de retour). Une autre solution réside dans la location de matériel pour la durée de votre voyage. La Namibie est un des rares pays en Afrique où il est possible de partir sur les routes en totale autonomie, les loueurs de voiture proposent des véhicules 4 x 4 entièrement équipés, avec la tente dépliable sur le toit et dans le coffre tout le matériel nécessaire de base (table et chaises de camping, campingaz, vaisselle…), y compris matelas et sacs de couchage, et même le frigidaire ! Vous n'avez dans ce cas rien à prévoir. Tout est fourni et inclus dans le prix de votre location. Tout le matériel de base concernant le véhicule également. La liste ci-dessous vous permettra de vérifier ce qui est fourni et le cas échéant de compléter sur place.

Sac à dos – bouteille d’eau à portée de main.

Couteau multifonctions.

Lampe électrique (frontale de préférence) et piles de rechange.

Allumettes, briquets.

Thermos.

Frigo, glacière et blocs de glace (disponibles dans certaines stations-service et épiceries).

Chaises et tables.

Couverts, assiettes, verres, tasses, plats, ouvre-boîtes.

Marmites, casseroles.

Grill barbecue.

Bassine plastique et torchon, corde et pinces à linge

Produit vaisselle biodégradable, lessive, éponge.

Sacs poubelle, à compléter avec des sacs Ziploc (important pour toutes les denrées alimentaires à conserver).

Tentes.

Matelas.

Sac de couchage.

Moustiquaire.

Lampes à pétrole ou autre (pour éclairage du camp).

Jerrycans (essence).

Bidons d'eau. Outre l'eau courante pour se laver les mains ou la vaisselle. Prévoir 5 litres d'eau potable par jour et par personne, en saison chaude.

Bois (en vente dans la plupart des camps, stations-service et certains villages).

Lance-pierre éventuellement pour chasser les singes qui deviendraient trop intrusifs.

Équipement du véhicule 4 x 4 : boîte à outils de base (clefs, tournevis, boulons…) avec cric, pelle, pompe (électrique ou manuelle) avec contrôleur de pression des pneus et liquide refroidissement, câbles de batterie, huile pour le moteur, fusibles de rechange, roues de secours (deux au minimum), kit de réparation des crevaisons, fils d’acier, ruban adhésif et cordes.

A réserver

Il vaut mieux toujours réserver son logement en Namibie, surtout vu les distances que vous allez parcourir : il serait dommage, une fois arrivé à destination, de devoir refaire de la route pour trouver un point de chute. C’est particulièrement vrai lors de la période d'affluence, d'avril à septembre.

C’est très local

Prendre sa douche à ciel ouvert, au milieu du désert : c’est ce que les blocs sanitaires de nombreux campings vous permettront de faire, à l'abri bien sûr de tous les regards. De toute façon, les voisins sont bien loin en Namibie !