Vieille ville
Le centre historique de Dubrovnik, cerclé de remparts, est riche en monuments historiques, édifiés pour la plupart entre le XIe et le XVIIe siècle et reconstruits à la suite du séisme de 1667. La Raguse d’antan abritait près de dix monastères (dont deux sont encore en parfait état) et quarante-deux églises (intactes encore aujourd’hui pour la plupart). La ville intra-muros compte environ 1 000 habitants aujourd’hui sur un total de 42 000. Presque entièrement dévolues aux touristes, ses ruelles n’abritent plus guère que des boutiques de souvenirs souvent insipides, aux dépens des petits commerces de bouche, des échoppes artisanales et des ateliers de maître. Hors saison, la vieille ville tourne au ralenti, pour ne pas dire hiberne intégralement ! Côté géographie, le Stradun coupe la vieille ville en deux, au nord un enchevêtrement de ruelles et d’escaliers, au sud, des rues plus longues et plus larges.
On accède à la vieille ville par trois biais : deux portes (Pile, Ploče) et un buža (« trou », qui n'est pas le bar du même nom), situé pour ce dernier dans les hauteurs de la ville, au-delà de Prijeko.
Dubrovnik compte quelques musées à ne pas manquer, notamment ceux hébergés par le palais Sponza et le palais du Recteur, ainsi que le musée de la Marine, le musée d'Architecture de Revelin et les expositions de photos du War Photo Limited.
La cité ragusaine est peuplée de remarquables églises et monastères, qui sont autant de haltes salvatrices et reposantes en plein été.
Dubrovnik est traversée par des dizaines de ruelles aussi charmantes les unes que les autres : laissez-vous aller au plaisir de la promenade le nez en l'air !
Le téléphérique a repris du service et permet de rejoindre le mont Srđ au départ de Ploče, à la sortie de la vieille ville.
Gruž et Lapad
Ces deux quartiers à l’ouest de la vieille ville incarnent la ville moderne de Dubrovnik, reliés à la porte de Pile par un bon système de bus (soit 20 minutes de trajet). Dominée par le pont Tuđman qui enjambe la rivière Dubrovačka rijeka, Gruž s’articule autour de son grand port international, assorti d’une gare routière internationale 300 m plus loin. Quartier de transit animé, à l’image de son marché alimentaire, Gruž n’en compte pas moins quelques jolies villas ragusaines, à l’abri de leur délicat jardin. Suite au tremblement de terre de 1667, la République avait même songé un temps déménager ses activités portuaires à Gruž mais le port de la vieille ville avait finalement repris du service. Plus loin, de l’autre côté du pont, c’est Komolac et sa marina. Une grande partie de la population dubrovnikoise réside dans les hauteurs de Gruž et à Kantafig, Nuncijata et Mokošica, au-delà de Gruž.
Quartier essentiellement résidentiel, Lapad forme une presqu’île qui s’étend du sud de Gruž jusqu’à Boninovo. Les ruelles y sont inexistantes, ici c’est bien la voiture qui est reine ! La baie de Lapad et la partie supérieure de la presqu’île – appelée Babin Kuk – hébergent les grands hôtels et plages de la ville. Les anciens complexes balnéaires yougoslaves des années 1970 ont fait place aux hôtels-spa-clubs vacances tout inclus plus récents.
Comme à Gruž, plusieurs grandes familles ragusaines ont implanté leur quartier d’été à Lapad, notamment du côté de Lapadska obala.
Frappés par les bombardements ennemis de 1991, ces deux quartiers ont su se reconstruire grâce au tourisme notamment, mais pas seulement. Gruž et Lapad sont animés d’une vraie vie de quartier, qui redonne le sourire après avoir arpenté le petit musée que constitue la vieille ville.
À part quelques églises historiques, il n'y a pas grand-chose à visiter du côté de Gruž et Lapad, deux quartiers résidentiels à l'expansion récente. Par contre, il y a quelques balades à faire, notamment le long de Lapadska Obala et de Gruž (en direction du port), que longent de belles villas patriciennes datant de l'âge d'or ragusain. Malheureusement, aucune d'entre elles n'est ouverte à la visite. Mais on peut loger dans certaines d'entre elles aménagées en hôtels ou en chambres chez l'habitant. Dans le nord de Lapad, à Babin Kuk, les criquets et les cyprès sont rois. Cette partie-là de la presqu'île est verte et balnéaire. Les hôtels de luxe y ont aménagé leurs propres plages, qui restent en accès libre.
La baie de Lapad est plutôt animée, la Šetalište kralja Zvonimira (promenade qui mène à une plage de sable) est agréable et entièrement piétonne. De même pour la promenade sauvage qui part de la plage vers l'est, la Šetalište Nika i Meda Pucića réserve de jolies petites criques où la baignade est agréable.
Boninovo, Pile et Ploče
Ces trois quartiers situés de part et d’autre, pour ne pas dire accolés aux deux grandes portes de la vieille ville, autrefois des faubourgs, semblent presque faire corps avec la vieille ville aujourd’hui. Côté ouest, au pied de la porte éponyme s’étendent les ruelles de Pile : certaines s’en vont grimper dans les hauteurs résidentielles (comme Uz Posat), quand d’autres descendent vers la mer et le fort Lovrijenac (Od Tabakarije). Boninovo en est son prolongement, encore plus accidenté. Le littoral de ce troisième quartier, vert et bordé de falaises, en impressionnera plus d’un. Il réserve plusieurs plages (bétonnées ou de rochers) fréquentées des locaux, notamment Danče et Šulic. On y trouve aussi quelques jolies et anciennes églises comme celle de Danče.
Ploče, côté est, à l’ombre du mont Srđ, est un quartier cossu, dans les hauteurs, réservant de belles vues sur l’île de Lokrum. Il s’étend jusqu’aux premières stations balnéaires de la Župa dubrovačka, en direction de Cavtat.
De belles promenades en perspective pour ces trois quartiers qui ont aussi leur lot de ruelles et d'édifices historiques, notamment deux forts, situés hors de la vieille ville, et le musée des Arts modernes. C'est ici aussi que l'on trouvera un certain nombre de plages, celles de Banje (Ploče), Šulić et Danče (Pile). Ne pas manquer de grimper en haut des ruelles (belle vue assurée) et d'emprunter à Boninovo la ulica Rudimira Rotera, conduisant à la mer. Autre balade, celle qui consiste à se rendre de Pile au fort Saint-Laurent (Lovrijenac). Depuis Ploče, un funiculaire conduit au mont Srđ.