Que faire à Marrakech ? Les 15 incontournables

La place Jemaâ El-Fna est le centre névralgique de la médina de Marrakech : de jour comme de nuit, il s'agit du lieu le plus animé de la ville. Durant la journée, dresseurs de singes et charmeurs de serpents se mettent en scène face à une foule dense. À la tombée de la nuit, musiciens et comédiens prennent le relais pour des spectacles improvisés, on trouve aussi de nombreuses échoppes proposant des plats typiques. Le meilleur moment pour admirer les guérites en bois et roulottes des marchands ambulants se mêlant aux montreurs de singes, savants et autres charmeurs de serpents, c'est lorsque la fin d'après-midi pointe le bout de son nez. Le jour décline tout doucement et les lampes à acétylène des gargotiers illuminent peu à peu la place qui se vide...  On s’assied un peu en jouant des coudes autour d’une sommaire table de bois où l’on déguste une harira ou des brochettes de kefta, face à une tête de mouton, délicatement posée sur l’étal ! Vous voilà alors au cœur de Jemaâ el-Fna, là où le Maroc se vit.

La vie bat son plein dans le labyrinthe de la médina. Fondée au XI^e siècle, le cœur palpitant de Marrakech est aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et on y trouve les monuments les plus importants de la ville comme la mosquée de la Koutoubia ou les tombeaux saâdiens. La médina abrite aussi les souks, l'endroit idéal pour s'offrir un souvenir après avoir longuement marchandé avec le commerçant, comme le veut la tradition !

Amoureux de botanique, manifestez-vous au jardin Majorelle, cela n'aura rien de platonique, au contraire ! Comment ne pas tomber sous le charme du jardin Majorelle ? Créé dans les années 1920 par le peintre français Jacques Majorelle, le jardin était à l'abandon dans les années 1960 avant qu'Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé n'en deviennent propriétaires. Ces derniers ont rénové et entretenu ce havre de paix au beau milieu d'une végétation exotique luxuriante autour de la villa, structuré autour d’un long bassin central, où il fait planter les essences les plus rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, bougainvillées, palmiers, philodendrons, etc. C'est ici que le couturier repose, entouré de bananiers, palmiers et bougainvilliers.

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Joyau de l'architecture mauresque bâti vers 1570, la médersa Ben Youssef est considérée comme l'une des plus prestigieuses écoles coraniques du Maroc. Elle a accueilli jusqu'à 900 étudiants dans des centaines de chambres que l'on peut encore visiter aujourd'hui. La cour intérieure, vaste et profond rectangle dallé de marbre et orné au centre d'un grand bassin à ablutions, étonne par sa sobriété. Puis, au fond, la salle de prière surmontée d’une coupole en forme de pyramide faite en bois de cèdre est protégée de toute possibilité de regard profane venant de l'extérieur par un des plus beaux portails ouvragés du Maroc. Sur la coupole, les vingt-quatre petites fenêtres en plein cintre, grillagées de stuc ajouré, offrent un spectacle saisissant lorsque les rayons du soleil se frayent un chemin et le mihrab décoré de versets du Coran sculptés sur plâtre fascine les croyants. Il faut le voir au moins une fois.

Le palais de la Bahia a été érigé à partir de 1880 par le grand vizir Sidi Moussa pour sa favorite – bahia signifie «belle». Inspiré par l'architecture andalouse, c'est un véritable palais des Mille et Une Nuits qui était, au moment de sa construction, le plus grand du Maroc. Composé de 150 pièces, d'une cour gigantesque et de jardins luxuriants, il est vrai que les dimensions du palais de la Bahia donnent le tournis ! Le travail « trop » bien fait, le jeune roi Moulay Abdel-Aziz en ordonne le pillage en 1900, jaloux de ne pas être à l'origine de sa richesse inégalable dans tout le royaume... L’architecte local, El-Hadj Mohammed ben Makki el-Misfoui, inspiré par l’art andalou, construit alors le palais en plusieurs étapes et le termine après sept ans de dur labeur.

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Plus de 150 000 palmiers, une production de dattes et un potager occupent les 13 000 ha de la palmeraie construite au XII^e siècle. Si ce paysage verdoyant s'est clairsemé au fil du temps, marquant la victoire de l'homme sur la nature, il n'en reste pas moins l'une des plus belles cartes postales de Marrakech au coucher de soleil. Le spectacle est aussi saisissant au printemps lorsque les oiseaux migrateurs viennent y passer la nuit. La palmeraie de Marrakech est aussi connue pour ses magnifiques demeures marocaines traditionnelles.

Bâtie au XII^e siècle, la mosquée Koutoubia et son minaret de 77 m en grès schisteux dominent la ville. Ce chef-d’œuvre de l’art hispano-mauresque du XII^e siècle est l'un des édifices religieux les plus incontournables en Afrique du Nord avec son minaret surmonté par un lanternon, lui-même couronné de quatre boules d’or. Les non-musulmans se contenteront de son extérieur, l'intérieur de la mosquée faisant office à la fois de lieu de culte et d'école coranique. C'est lors de la prise de la ville par les Almohades, en 1147, que le sultan Abd el-Moumen, qui a pour projet de faire régner une doctrine ferme de l'islam à l'intérieur de ses murs, dote sa nouvelle capitale d'une mosquée. Mais confondant vitesse et précipitation, la première construction qui sort de terre se trouve ne pas être en direction de La Mecque... Abd el-Moumen la fait détruire sur le champ (et châtie son architecte) pour édifier celle que nous connaissons aujourd'hui, achevée en 1199.

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Dès votre arrivée à Marrakech, vos narines seront sollicitées par les odeurs épicées de la cuisine marocaine ! N'hésitez pas à goûter aux diverses spécialités du Maroc. On connaît bien le couscous ou le tajine, mais de nombreux autres mets succulents font partie de la tradition culinaire comme la pastilla, un plat préparé à base de feuilles de brick, d'amandes, de miel et de poulet, ou bien les msemens, de succulentes galettes à déguster avec du miel ! Sans parler, bien sûr, des savoureuses pâtisseries orientales et de l'excellent thé à la menthe !

Les tombeaux saâdiens sont là où reposent en paix les princes de la dynastie saadienne qui ont régné sans partage sur Marrakech et le Maroc pendant 125 ans. Ahmed el-Mansour, l'illustre architecte de l’inénarrable palais El Badi, veut faire de ces mausolées les chefs-d’œuvre de l’art marrakchi. Décorés de damiers de zelliges multicolores, bordés d’arabesques, voûtés de stalactites de stuc et ornés de marbre d’Italie, ces tombeaux sont une telle richesse pour les yeux que lorsque Marrakech tombe entre les mains des Alaouites, en 1654, le sultan Moulay Ismaïl, pourtant réputé pour raser tout ce qui évoque le faste de ses prédécesseurs (par exemple, le palais El Badi) n’ose pas y toucher. Il décide seulement d'en limiter l'accès aux quelques fidèles avertis, pouvant y accéder désormais par une porte dérobée, située dans la mosquée de la Kasbah. L’existence des tombeaux saadiens n'a été révélée au public qu’en 1917, un couloir d’accès étant percé à côté de la mosquée afin de permettre aux non-musulmans d’admirer, du riad qui les entoure, cet ensemble architectural en parfait état de conservation où reposent 66 membres de cette illustre dynastie.

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À l'heure où la chaleur écrase la ville, les jardins de la Ménara apparaissent tel un oasis en plein désert. Avec son bassin majestueux, cette oliveraie antique offre une promenade exquise au soleil couchant. Les légendes vont bon train sur l’histoire du bassin de la Ménara : des conteurs de la place Jemaâ el-Fna qui vous affirment qu'il surplombe l’endroit où l’Almoravide Abou Bekr, fondateur de la ville, enterra le fabuleux butin amassé au cours de ses campagnes, aux autres historiens évoquant les ossements des maîtresses du cruel sultan Moulay Ismaïl (à la réputation d'avoir jeté plus d'une de ses favorites dans les eaux sombres du plan d'eau...), la réalité semble tout autre.

Le musée de Marrakech est installé dans le palais Mnebhi, soit l'une des plus belles demeures édifiées dans la ville impériale à la fin du XIX^e siècle. Inauguré en 1997, et entièrement restauré à l’identique par l'industriel et collectionneur Omar Benjelloun, ses nombreuses pièces ont été détournées de leur usage initial. Dans la cour d'entrée, le petit patio et le hammam, vous pourrez découvrir des œuvres contemporaines tandis que le grand patio est dévolu au patrimoine marocain (parures, costumes, céramiques, pièces de monnaie). La visite de ce monument vaut surtout le coup d'œil pour la beauté des décorations qui, sur 2 000 m², occupent l'espace. Impressionnant également, le lustre du patio central qui, avec ses faux airs de vaisseau spatial, pèse tout de même 1 200 kg pour un diamètre avoisinant les 5 mètres. Le musée abrite souvent des projections de films, des concerts et représentations théâtrales.

Construit à la fin du XIX^e siècle pour servir de cocon au frère du grand vizir Ba Ahmed, le grand chambellan Si Saïd, Dar Si Saïd a été transformé en 1932 en musée des Beaux-Arts. On s'y rend pour l’artisanat marrakchi et du Sud marocain : des portes de maisons traditionnelles en bois de noyer ou de cèdre provenant des villages de l'Atlas et des kasbahs du Sud aux vêtements traditionnels des Berbères portés lors des cérémonies de mariage en passant par les ustensiles de cuisine (en fer blanc) et de la ville (en cuivre et en maillechort de Marrakech), tout y est ! Là où vos yeux s'écarquilleront comme ceux d'un enfant, rêveur, c'est au premier étage, non pas pour les appartements de Si Saïd et son décor hispano-mauresque, mais pour ses tapis recouvrant le sol. Les tapis se déclinent en autant de tissus et de couleurs que dans les souks, ce qui ajoutera au plaisir de l'achat et à la rêverie... Ne ratez pas le sublime patio intérieur du musée entouré de quatre salles et fleuri de bougainvilliers, de jasmins et de daturas. Les oiseaux des environs viennent y trouver refuge dans le kiosque à musique du XIX^e siècle, situé au centre du jardin et transformé en bassin tapissé de motifs de zelliges.

Situé à proximité des Tombeaux saadiens et du Palais Bahia, le palais El Badi était autrefois un symbole de luxe et de richesse. Aujourd'hui, ce ne soient plus que des ruines habitées par des cigognes qui règnent en maîtres sur les lieux. On peut encore s'imprégner de l'histoire et admirer la vaste cour pour imaginer les 360 salles du palais dans toute leur splendeur passée. Le palais El Badi a été construit pour commémorer la victoire remportée par Ahmed le Doré contre les Portugais lors de la Bataille des Trois Rois en 1578. Le souverain a investi beaucoup d'argent et de temps dans sa construction en faisant appel aux meilleurs artisans espagnols pour en faire un lieu destiné aux fêtes royales. Cependant, en 1672, le palais a été démantelé par Moulay Ismaïl, le souverain alaouite, pour enrichir les résidences de Meknès.

Vous avez des enfants et vous passez vos vacances à Marrakech en plein été ? Le parc aquatique Oasiria est le tout premier parc aquatique du Maroc et c'est également un magnifique jardin luxuriant de 10 hectares. Situé juste à la sortie de la ville sur la route d’Amizmiz, à quelques minutes en voiture du centre de Marrakech, cet endroit est idéal pour passer un bon moment en famille ou entre amis tout en vous rafraîchissant de la chaleur étouffante de Marrakech. En plus des attractions dédiées aux enfants, les piscines sont accessibles à tous. Si vous préférez vous détendre sur un transat, la piscine zen vous ouvre également ses bras.

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Après une longue journée de visite, rien de mieux que de profiter de l'un des plaisirs marocains par excellence : le hammam. À Marrakech, on en trouve de toutes sortes, luxueux ou traditionnels. On s'y rencontre pour se faire un gommage et se détendre : il y a au moins un hammam par quartier ! N'oubliez pas votre seau, votre serviette et votre savon noir pour profiter des bienfaits des deux ou trois salles chaudes qui composent le lieu.

Il existe plein de possibilités de logement à Marrakech en fonction de vos goûts, budget et de vos envies. Voici nos établissements coup de cœur pour vous aider à faire le choix :

- Le Riad le Rihani est un riad intimiste, offrant le luxe d'un palais et l'atmosphère d'une maison familiale où on se sent très vite comme un roi ! L'établissement se caractérise par un patio avec un très grand bassin où l'on peut même nager. Cliquez ici pour voir les tarifs et la disponibilité.

- Le Riad Dombaraka est un riad qui vous fera sentir comme chez vous. On apprécie : le salon-bibliothèque et sa méridienne douillette, la terrasse au coucher du soleil et l'ambiance conviviale. Cliquez ici pour voir les tarifs et la disponibilité.

- L'Oasis Lodges est un petit havre de sérénité mêlant exotisme et confort. Le gros plus ? Chaque lodge possède son jardin privatif à l'abri des regards indiscret. Vous souhaitez voir les tarifs et la disponibilité ? C'est par ici !

Vous souhaitez voir les autres établissements ? Découvrez la liste complète de nos coups de coeur ici.

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