10 traditions porte-bonheur dans le monde
Parfois insolites, les traditions porte-bonheur recensées dans cet article tentent la plupart des voyageurs, superstitieux ou non. De Milan à Saint-Pétersbourg en passant par New-York, de nombreux monuments sont censés porter amour, réussite ou richesse à qui les touche. Il faudra souvent attendre de longues minutes avant d'accéder à la pierre, la statue ou la mosaïque en question, tant son succès est grand. Mais que ne ferions-nous pas pour nous protéger du mauvais sort et attirer la chance ? Si voyager est déjà synonyme de bonheur, on parie que face à ces sites vous serez encore plus heureux !
Milan, réaliser un vœu à la Galleria Vittorio Emanuele II
La célèbre galerie commerciale de Milan qui relie le Duomo à la Scala, est un lieu de passage très emprunté. On s'y attarde pour contempler son architecture, mais pas seulement : la mosaïque du taureau zodiacal est l'une des attractions de la capitale lombarde. Selon la légende, quiconque réussit à effectuer trois tours complets sur lui-même en ayant positionné son talon sur les testicules du taureau verra son vœu exaucé.
Springfield, Abraham Lincoln a du flair
Si vous passez par Springfield, dans l'Illinois, une visite sur la tombe d'Abraham Lincoln au cimetière d'Oak Ridge s'impose non seulement parce qu'il s'agit du 16e président des États-Unis, mais aussi parce que son nez porterait bonheur ! En témoigne la couleur beaucoup plus claire au milieu du visage de la statue présente sur le monument funéraire, due aux nombreuses mains qui viennent s'y poser chaque jour.
Blarney, embrasser une pierre au château
La petite ville de Blarney, dans le comté de Cork en Irlande, séduit chaque année de nombreux visiteurs pour son château du XIe siècle où se trouve la pierre de l'éloquence. Cette roche intégrée dans les créneaux par le bâtisseur après que lui-même eut profité de ses pouvoirs, offrirait la loquacité à qui l'embrasserait. Pour accomplir ce rituel, on n'hésite pas à se pencher dans le vide, tête à l'envers, depuis le haut du château !
Prague, le martyre saint Jean Népomucène
Le pont Charles est l'un des principaux monuments de la capitale tchèque, il compte de nombreuses statues retraçant l'histoire religieuse du pays. La plus ancienne de ces représentations est celle du saint Jean Népomucène dont le corps fut jeté dans la Vltava en 1393 alors qu'il ne voulait répéter au roi ce que la reine lui avait confié. Toucher le relief décrivant le martyre du saint, situé juste au milieu du pont, porterait bonheur !
Paris, au pied de Montaigne
La statue en bronze de Montaigne dans le square Paul Painlevé, juste en face de l'université de la Sorbonne, possède une curiosité notable : son pied semble comme avoir été lustré par les nombreuses mains qui l'ont caressé. La légende veut, en effet, que quiconque touche le soulier de l'humaniste en s'exclamant «Salut Montaigne ! » voit ses vœux réalisés. Cette tradition et les révoltes étudiantes dégradèrent au fil des années la statue de 1934 originellement en marbre, elle fut donc, en 1989, remplacée par un monument en bronze, plus robuste.
Cambridge, au pied de John Harvard
Si, à Paris, on caresse le pied de Montaigne, à Cambridge, les étudiants frottent celui de John Harvard dans le campus de la prestigieuse université du même nom. Ce monument a été renommé la Statue des trois mensonges, puisqu'il y est précisé que l'université fut fondée par John Harvard en 1638. Or, celui-ci ne fut qu'un donateur et des sources historiques attestent que l'institution fut créée en 1636. De plus, la statue ne représenterait pas réellement John Harvard mais un étudiant ayant servi de modèle en 1885 !
Saint-Pétersbourg, au pied des atlantes
Les pieds seraient-ils source de félicité ? C'est ce que l'on pourrait croire tant les traditions porte-bonheur sont nombreuses à les mettre en valeur ! À Saint-Pétersbourg, le musée du Nouvel Ermitage est célèbre pour son somptueux portique d'entrée où dix atlantes géants supportent l'édifice. Pour avoir de la chance, il faut toucher le gros orteil du deuxième atlante : vous ne pouvez pas le manquer, celui-ci est devenu brillant à force d'être lustré par les mains des visiteurs !
Bruxelles, chance ou bonheur auprès d'Éverard t'Serclaes
Situé dans la galerie qui passe sous la Maison de l'Étoil", à proximité de la Grand Place, la statue du gisant d'Éverard t'Serclaes porterait chance à qui touche sa main droite ou bonheur à qui la caresse depuis le front. Cette œuvre de Julien Dillens, réalisée en 1902, fut glorifiée par les Bruxellois durant la Première Guerre mondiale car Éverard t'Serclaes est considéré comme une figure de la libération de la ville : il repoussa l'invasion flamande en 1356.
Le Charging Bull, faire fortune à New-York
Depuis 1989, Wall Street abrite un imposant taureau de bronze de 3,2 tonnes, symbole de la force du pouvoir financier. En effet, dans le jargon boursier, les investisseurs les plus optimistes et anticipateurs sont surnommés bulls. Réalisée par Arturo di Modica, ce taureau en mouvement est vite devenu la coqueluche des passants qui n'hésitent pas à lui toucher les cornes pour avoir plus de chance, et les testicules pour devenir riches.
Istanbul, guérir à la basilique Sainte-Sophie
Parmi les 107 colonnes que compte la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul, on trouve la populaire «colonne qui pleure» ou «colonne suante», recouverte par une plaque avec un mystérieux trou au milieu. Selon la légende, le roi Justinien y appuyait son front pour soulager ses terribles migraines. Aujourd'hui, qui introduit son doigt à l'intérieur de ce trou et le ressort mouillé verrait tous ses maux guéris !