LA MÈRE POULARD

Incontournable, il faut y aller au moins une fois! la salle de restaurant fait musée avec les dédicaces célèbres. Noter que le battage des œufs n'est plus réalisé en rythme par les sapeurs-pompiers mais par des batteurs électriques placés au sous-sol. Pour le fun, un batteur est positionné avant chaque repas. On vous propose un cidre rosé (une découverte) à 2,5 degrés

Le lieu est mythique, l’omelette ne démérite pas, l’accueil est sympa.
L’addition est salée, mais ça on le sait d’avance, donc il n’y a pas tromperie.
Alors quoi ?
Alors il y a ce quelque chose de trop ou de pas assez, de fatigue, comme un air de lendemain de fin de règne.
Les plâtres fatigués, les vitres non lavées, le salon de l’étage fermé en raison de la pénurie de personnel, les bords de marches d’escalier qui se décollent...
Il semblerait que l’étendard du Mont se fasse le symbole de ce que le lieu dans son ensemble est devenu.
Il y a certes toujours cette architecture fascinante, ces ruelles tellement typiques, mais aussi ces musées qui s’endorment, ces marchands malaimables, cette sensation de faire partie d’un spectacle éculé.
Comme si ceux qui œuvrent là ne méritaient plus la chance qu’ils ont, tout occupés à faire fructifier leur business sans se préoccuper de leur bien.
C’est très étrange, on dirait un naufrage consenti.
Rien n’est perdu, mais il est grand temps.
La Mère Poulard est un peu le thermomètre du site, et la température monte, monte...